Abstract
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Une jeune femme de 19ans est admise en urgence à l’hôpital psychiatrique pour une symptomatologie anxieuse paroxystique et des crises clastiques à domicile. Elle est connue pour plusieurs tentamens médicamenteux, des automutilations répétées et des consommations de toxique notamment OH et cannabis. La patiente a été à deux reprises victime d’actes d’ordre sexuels et décrit des reviviscences douloureuses qui l’obligent à s’isoler ou à se faire du mal. Sa famille s’est désinvestie avec la répétition des crises clastiques et d’un comportement jugé démonstratif, manipulateur et inauthentique. La patiente se plaint de céphalées intermittentes, de fatigue, de faiblesse et de troubles de la mémoire. Elle est ridiculisée pour sa maladresse au travail et critiquée pour des attitudes ébrieuses faisant penser à des alcoolisations matinales. Elle se sent incomprise et rejetée et refuse de s’engager dans les soins. A deux reprises elle est retrouvée allongée par terre ou en travers du lit dans sa chambre, les objets de sa table de nuit renversés sans qu’elle puisse décrire ce qui s’est passé. Un bilan neurologique réalisé suite au deuxième épisode clastique révèle à l’EEG une épilepsie généralisée génétique de type myoclonique juvénile et à l’IRM cérébrale un cavernome cingulaire gauche de 5/5/6mm avec halo ferreux évoquant plusieurs saignements antérieurs. L’allure conversive ou dissociative de ces épisodes, en apparence si consistante avec l’histoire clinique, pourrait-elle être d’orig
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