Introduction: Discharge planning is an important element of rehabilitation since one to two thirds of patients with stroke are admitted to inpatient rehabilitation. Therefore, it is important to recognize early the predictive factors for a discharge home. Amongst them, functional outcome measures are recognized as important. The aim of this systematic review was to identify the predictive physical functioning factors for discharge home after inpatient rehabilitation in patients with stroke.
Methods: We performed a systematic search in six databases. Two independent reviewers selected studies based on the inclusion criteria for population (patient with stroke), predictive factors (physical functioning), outcome (discharge home or other facility) and setting (inpatient rehabilitation). For methodological quality, the reviewers independently assessed the included studies with the Newcastle Ottawa Scale. Data was extracted from the included studies, and we synthesized the findings in a narrative form due to significant heterogeneity.
Results: Forty-two prospective and retrospective observational studies were included. They included 202814 participants in total. The mean age of the participants varied in the studies from 61 to 81 years. Included studies showed fair to good methodological quality with score ranging for 6 to 9 out of a total score of nine. Different tools were used as predictive factors, including Functional Independence Measure (FIM), Katz-15, Kenny self-care, Motor Assessment Scale (MAS), Berg Balance Scale (BBS), Trunk Control Test (TCT) and Chedoke McMaster Stroke Assessment. The factors that showed the highest likelihood for a discharge home were an admission FIM total score higher than 80, independence in sitting and standing balance on admission, independence in gait for 10 meters unassisted with or without walking aid, or a score higher than 2 on the gait ability of the MAS and a score of 6 on the rolling ability of the MAS.
Discussion: In line with previous literature, this review showed that physical functioning are important predictive factors for the discharge home after inpatient stroke rehabilitation. Further, previous research highlighted the value of socio-environmental predictive factors. Health professionals should assess FIM score, independent balance, gait ability or rolling ability on admission as well as the living environment and family support of the patient at home to predict the discharge destination.

Introduction : L’apprentissage moteur est un enjeu crucial dans l’acquisition de nouvelles habiletés motrices ou la récupération motrice. La stimulation magnétique répétitive transcrânienne (SMTr) peut majorer les effets de l’apprentissage. Toutefois, l’aire cérébrale à stimuler et les effets induits restent à déterminer. Notre étude a pour objectif d’investiguer l’application d’une stimulation par thêta burst intermittent (iTBS, forme de SMTr) de l’aire pariétale gauche (APG) combinée à un apprentissage moteur sur la performance motrice et la réorganisation cérébrale chez des participants « sains ».

Méthodes : 20 participants ont été inclus et randomisés dans deux groupes : 1) iTBS actif sur l’APG et 2) iTBS placebo sur l’APG. Les participants ont effectué une session de stimulation iTBS suivi de l’apprentissage. La tâche motrice consistait à réaliser un dessin en miroir sur ordinateur, dans laquelle les mouvements de la souris étaient inversés. Un jour avant et après l'apprentissage, les participants ont effectué un électroencéphalogramme de repos afin d'évaluer l’activité cérébrale (index de connectivité fonctionnelle). La performance motrice a été mesurée deux fois, soit 10 minutes et 24 heures après apprentissage (rétention ; sur le nombre d’erreurs).

Résultats : Le groupe bénéficiant d’une stimulation active a amélioré leur performance motrice 10 minutes après l’apprentissage plus fortement que le groupe ayant eu le placebo (iTBS actif : -36.9±26.4% ; iTBS placebo -12.1±31.1%). La différence entre les groupes approche le seuil de significativité (ttest non-appariés, t(18)=-1.92, p=0.07). 10 minutes après l’apprentissage, plus la connectivité fonctionnelle de l’APG avait diminué, moins les participants commettaient d’erreurs lors (r=0.51, p=0.02). De plus, le degré de connectivité fonctionnelle de l’APG avant l’apprentissage était associé significativement avec la performance motrice lors de cette rétention (r=-0.64, p=0.002). En revanche, 24 heures après l’apprentissage, aucun groupe n’a démontré de supériorité sur la performance motrice (ttest non-appariés, t(18)=0.92, p=0.37)

Conclusions : Les résultats montrent que l’iTBS sur l’APG pourrait accélérer, du moins transitoirement, la rétention d’apprentissage. La rétention semble être majorée chez les participants ayant une haute connectivité fonctionnelle avant l’apprentissage et une diminution de celle-ci après l’apprentissage suggérant une signature neurophysiologique pertinente.

Introduction : Les personnes souffrant de douleurs chroniques sont souvent prises en charge dans des programmes de réadaptation interdisciplinaires. Avant leur participation aux programmes, il arrive qu’elles aient développé des stratégies pour gérer la douleur et réaliser les activités. Cependant, le programme de réadaptation ouvre l’accès à de nouveaux apprentissages et peut contribuer à renforcer ou au contraire à bousculer le savoir expérientiel antérieur. Cette communication a pour objectif d’analyser les stratégies de gestion de la douleur et de l’activité de personnes souffrant de douleurs chroniques et à mettre en évidence les apprentissages issus du programme de réadaptation.
Méthodologie : les données sont issues d’une étude qualitative menée par des chercheur.e.s en sciences sociales, physiothérapie, psychologie et médecine de réadaptation. Des observations d’ateliers professionnels et des entretiens semi-directifs ont été effectués auprès de personnes souffrant de douleurs musculosquelettiques à la suite d’un accident et participant à un programme de réadaptation.
Résultats : Pour trouver un équilibre entre la gestion de la douleur et la réalisation des activités quotidiennes, les patient.e.s déploient des stratégies multiples qui incluent la prise de médicaments, les activités de distraction et de détente et l’adaptation de l’environnement et des postures. Par l’entremise de différentes approches utilisées par les professionnel.le.s pendant la réadaptation, ils/elles rapportent l’acquisition de connaissances, de conseils et d’enseignements en termes de mouvements et de postures permettant de mieux gérer la douleur et l’activité. Plusieurs personnes disent aussi avoir appris à doser la force et l’investissement dans l’activité pour mieux gérer la douleur, avoir compris le fonctionnement du corps et de leur handicap, ainsi qu’avoir appris à écouter leur corps pour savoir s’arrêter avant que la douleur ne devienne insupportable.
Discussion : Les enseignements des professionnel.le.s pendant la réadaptation ont renforcé les ressources des patients et contribué au développement du processus d’apprentissage et d’adaptation. Les nouveaux outils acquis peuvent potentiellement permettre aux personnes de mieux articuler la gestion des douleurs et des activités quotidiennes.

Le dépistage de la détresse des patients en oncologie est une norme de qualité. La non prise en compte de la détresse peut avoir des répercussions pour le patient sur sa qualité de vie, sur la morbidité et sur les coûts en santé. Au CHUV, il n’existait pas de procédure de dépistage systématique. Ainsi, un projet pour l’ensemble des patients atteints de cancer de dépistage à des moments clé de leur parcours de soins en oncologie ambulatoire au moyen du thermomètre de détresse (TD) a été mis sur pied.

La méthodologie utilisée était celle du Johanna Briggs Institute (JBI). Un groupe de travail interdisciplinaire a été constitué. Un audit initial sur 110 dossiers a été mené fin 2019. Le logiciel Getting Research Into Practice (GRIP) a été utilisé pour identifier les barrières et les stratégies à l’implantation du TD. Un audit de suivi 1 an après a été mené.

L’audit initial a mis en évidence l’absence de politique de dépistage de la détresse standardisée. Seul 4% des infirmières étaient formées à la gestion de la détresse. 44% des patients avaient leur détresse référencée dans le dossier informatisé. De ces patients, 60% recevaient des conseils pour gérer celle-ci et 41%avait un suivi référencé. Les barrières étaient liées aux manques de connaissances du TD, au manque de ressources humaines, à la pandémie covid19 et à la méconnaissance de l’outil informatique.
Lors de l’audit final, 67% des infirmières sont formées à l’outil. 55% des patients ont leur détresse référencée dans le dossier. De ces patients, 87% reçoivent un soutien, et 68% ont un suivi et une réévaluation des besoins et des mesures.

L’audit final a montré une amélioration du dépistage de la détresse. Pour pallier au manque de formation du personnel soignant, un cours de quatre heures basé sur les recommandations de bonnes pratiques a été mise en place. Un tutoriel a été créé pour renforcer la formation ainsi que des ateliers pratiques autour de vignettes cliniques. Des référents de chaque unité ont été identifié, comme recommandé dans la littérature. Les soignants sont unanimes sur la plus-value du TD pour le patient. Malgré cela, demeure la crainte de ne pas pouvoir donner des réponses adaptées au patient, ni d’avoir le temps pour le faire.

Ce projet a permis la standardisation de ce dépistage. Des enjeux persistent pour la pérennisation du TD dans la pratique, avec un accent à mettre sur le renforcement de l’auto efficacité des soignants.