Information détaillée du papier

Retour sur la liste

Titre de l’article Ergothérapie aux soins intensifs : mythe ou réalité ?
Code d’article P14
Auteurs
  1. Morgan Gertsch Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) Conférencier
  2. Filipa Monis Vieira Marques CHUV
Forme de présentation Poster
Domaines thématiques
  • 3. Pratiques émergentes
Résumé (Abstract) L’ergothérapie dans un contexte de soins intensifs est faisable et sécuritaire et apporte certains bénéfices. En effet, une hospitalisation aux soins intensifs peut engendrer certaines conséquences négatives pour la/le patient·e (p.ex. faiblesse musculaire) et/ou ses proches. La rééducation précoce permet de limiter le risque d’en développer certaines mais également d’apporter des bénéfices à court (↓ durée séjour p.ex.) et long terme (indépendance à la sortie de l’hôpital, performance dans les soins personnels, retours à domicile et qualité de vie).
Pour poursuivre le développement de la pratique de l’ergothérapie aux soins intensifs au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), une étude réalisée dans le cadre d’un travail de Master a été réalisée en 2019-2020. Celle-ci a permis de confirmer la faisabilité et la sécurité des interventions. La majorité des interventions réalisées a concerné des activités quotidiennes. Les résultats de cette étude sont prometteurs car ils démontrent qu’une approche occupationnelle est possible dans un contexte de soins aigus.
Au CHUV, les ergothérapeutes interviennent quotidiennement aux soins intensifs à raison d’une demi-journée tous les jours ouvrables. L’organisation d’une présence régulière permet une meilleure connaissance des rôles des ergothérapeutes dans ce milieu spécifique et favorise la collaboration interprofessionnelle au travers des échanges réguliers avec les membres de l’équipe interprofessionnelle, qui permettent d’identifier les différents besoins liés aux patient·e·s ou au fonctionnement de l’équipe (formations p.ex.) permettant une nouvelle identité interprofessionnelle. Certains aspects organisationnels tels que l’identification des ergothérapeutes intervenants dans le service, numéros de téléphone, connaissance des moments de passage, etc.) ont également permis de faciliter l’implémentation.
En conclusion, pratiquer de l’ergothérapie intégrant une approche occupationnelle dans un milieu de soins intensifs est possible et bénéfique. De plus, une présence quotidienne favorise la collaboration interprofessionnelle, permet une meilleure identification des besoins en terme d’intervention ergothérapeutique et une continuité dans le suivi des patient·e·s jusqu’à la sortie de l’hôpital. D’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre les possibilités et les besoins de rééducation pour les patient·e·s aux soins intensifs, ainsi que les freins à une intervention précoce en ergothérapie.