Authors:
Aminata Bicego | University of liege | Belgium
Justine Monseur | University of liege | Belgium
Floriane Rousseaux | University of liege | Belgium
Louise Maron | University of liege | Belgium
Irène Salamun | University of liege
Nicole Malaise | University of liege | Belgium
Alain Collinet | University of liege | Belgium
Prof. Anne-Sophie Nyssen | University of liege | Belgium
Prof. Dr. Marie-Elisabeth Faymonville | University of liege | Belgium
PhD Audrey Vanhaudenhuyse | University of liege | Belgium
INTRODUCTION : En Belgique, la douleur chronique concerne 1 adulte sur 4. Actuellement, les patients et le personnel soignant incluent des techniques non-pharmacologiques telles que l’auto-hypnose dans la prise en charge globale des patients. Bien que leur efficacité ait été démontrée, peu d’études s’intéressent au dropout (DO) et à ses facteurs explicatifs, dans ce contexte spécifique. Le but de cette étude est de mieux comprendre les facteurs intervenant dans le dropout dans le cadre de différentes prises en charge non-pharmacologiques.
METHODE: 583 patients (âge X̅ = 49,5, SD = 13,3, 107 hommes) souffrant de douleur chronique ont été inclus dans l’étude. 211 patients étaient randomisés en 4 groupes : auto-hypnose/auto-bienveillance, musicothérapie/auto-bienveillance, auto-bienveillance, psychoéducation. 372 patients non randomisés ont été inclus dans un groupe auto-hypnose/auto-bienveillance motivation car ils étaient demandeurs d’apprendre spécifiquement l’auto-hypnose. Les variables socio-démographiques et les niveaux d’anxiété, dépression, fatigue, douleur, attitudes envers la douleur, locus de contrôle et qualité de vie ont été mesurés via des échelles standardisées. Des analyses univariées entre le groupe DO et le groupe ayant continué le traitement ont été réalisées afin de sélectionner les variables à inclure dans une régression logistique binaire.
RESULTATS: Aucune différence significative au niveau de l’âge et du sexe n’est mise en évidence entre les deux groupes (p = .14 et p = .59). Les analyses univariées ont sélectionné le niveau d’études (p =.007), l’expertise du thérapeute (p = .01), le diagnostic « céphalées » (p =.04), les traitements (p < .001), l’intensité de la fatigue (p = .03), le handicap perçu (p =.03), le contrôle perçu (p =.003) et la santé mentale (p =.01). La régression logistique binaire a retenu le niveau d’études (p =.02) et le contrôle perçu (p =.01) comme facteurs protecteurs contre le dropout. Plus précisément, le fait d’avoir un diplôme de secondaires supérieures comme diplôme le plus élevé ou de percevoir un certain contrôle sur la douleur (p < .01 et p = .01, respectivement) diminue le risque d’arrêter prématurément le traitement.
CONCLUSION: Contrairement à la majorité des études portant sur le dropout, notre analyse univariée a mis en évidence des facteurs protégeant les individus d’arrêter prématurément le traitement. Cependant, d’autres études sont nécessaires afin de généraliser nos résultats.